Conditions de suivi et de naissance au CALM
Pour faire suivre sa grossesse et accoucher au CALM, il faudra remplir quelques conditions (non-exhaustives).
Les critères d'éligibilité de suivi au CALM sont fixés en fonction des critères de grossesse à bas risques définis par la Haute Autorité de Santé (HAS).
Chaque dossier est donc discuté en équipe de sages-femmes du CALM après le premier rendez-vous. Un avis supplémentaire peut être demandé à l'équipe médicale de la maternité partenaire ou à un médecin spécialiste.
Certaines de ces conditions ne peuvent être connues au début du suivi à la maison de naissance. Il appartient à la sage-femme de faire une évaluation permanente de la bonne santé de la mère et de l'enfant pendant la grossesse, l'accouchement et les premiers jours du nouveau-né. En cas de doute, la sage-femme peut demander un avis ou organiser un transfert vers la maternité des Bluets (maternité partenaire attenante au CALM) ou une maternité adaptée à la situation.
Parce qu'il est plus rassurant d'avoir vu au moins une fois les lieux en cas de transfert, il vous est proposé et conseillé de vous inscrire à l'atelier de visite de la maternité des Bluets (au bureau des rendez-vous).
Les sages-femmes travaillent en réseau avec différents partenaires afin de garantir la sécurité de la maman et du bébé. Le CALM a établi une convention médicale avec la maternité des Bluets et travaille en réseau avec le centre national de référence en hémobiologie périnatale (CNRHP hôpital St Antoine Paris 12e). La structure adhère au réseau périnatalité de Paris.
L'accouchement a lieu dans les chambres de naissance du CALM.
A la moindre circonstance particulière comme par exemple le bébé qui ne supporte pas bien les contractions, le travail qui ne se déroule pas normalement, des pertes de sang importantes après la naissance du bébé..., un transfert vers la maternité partenaire sera alors organisé.
En plus des conditions médicales indispensables pour accoucher au CALM, il y a aussi des conditions dites psychologiques car le travail et l'accouchement en maison de naissance se font avec la douleur. Aucune péridurale n'est réalisée en dehors de l'hôpital mais les femmes qui accouchent sont accompagnées, soutenues, encouragées par une sage-femme connue et sur laquelle elle peut s’appuyer, durant tout le travail.
Une multitude d'outils sont par ailleurs proposés pour accepter et gérer les contractions et la douleur de l’accouchement : baignoire, ballons, suspensions, massages, positions qui soulagent, travail avec la respiration ou encore la visualisation...
FAQ ou questions fréquemment posées
Avant l'accouchement :
Si j’accouche au CALM, serai-je suivie par un médecin ?
Si c’est mon premier bébé, puis-je quand même accoucher sans médecin ?
Les conditions pour accoucher au CALM sont précisées plus haut dans la page.
J’ai déjà commencé le suivi de grossesse avec un médecin, puis-je changer pour une sage-femme ?
Toutefois, il est préférable d'être suivie le plus précocement possible au CALM.
Combien ça coûte ?
Si travail au CALM avec transfert aux Bluets pour l'accouchement : 1000 € (dont 112 € remboursés par la Sécurité sociale)
Pour savoir si votre mutuelle prend en charge le reste à charge, voyez la liste des mutuelles qui remboursent les accouchements à domicile.
L’association des Ami.e.s et des Usager.e.s du CALM a créé un Fonds de Solidarité pour octroyer une aide financière à un certain nombre de familles qui en feront la demande pour soulager les dépassements d’honoraires d’un suivi au CALM.
Pendant l'accouchement :
Un gynécologue est-il présent lors de l’accouchement ?
Cependant, en cas de doute ou de problème durant la grossesse, la sage-femme peut demander un avis médical supplémentaire auprès d'un gynécologue de la Maternité des Bluets ou d'un autre médecin spécialiste pour un suivi particulier. Si nécessaire, la sage-femme organise le transfert vers la Maternité des Bluets, qui prend alors en charge la suite de la grossesse et l'accouchement.
Lorsque le travail et l'accouchement se déroulent de manière physiologique, la sage-femme accompagne la future maman tout au long de la mise au monde, conformément à ses compétences légales. En cas de besoin, la future maman est transférée à la Maternité des Bluets qui fera éventuellement intervenir un gynécologue.
Et si je veux une péridurale ?
En choisissant d'accoucher au CALM, vous entrez dans une démarche d'accouchement physiologique, dans laquelle il n'est pas envisagé d'avoir recours à la péridurale.
La sage-femme est présente afin de soutenir la future maman et de lui proposer des méthodes de gestion de la douleur autres que la péridurale (bain, massages, relaxation, position...). La préparation à la naissance avec cette même sage-femme joue un rôle important afin d'aborder sereinement ce moment, en ayant confiance en ses capacités à donner naissance.
Et si une complication survient ?
La présence quasi-continue de la sage-femme lors de l'accouchement ainsi que la confiance mutuelle instaurée lors de la préparation entre la sage-femme et la future maman diminue également les risques de complication.
Si malgré ces précautions, une complication survient, le transfert à la Maternité des Bluets est organisé. En attendant ce transfert, si nécessaire, la sage-femme peut réaliser les gestes d'urgence appropriés.
Avec quelle sage-femme vais-je accoucher ?
Cependant, chaque sage-femme peut être remplacée par une autre sage-femme en cas d'empêchement. Lors de la grossesse, la future maman rencontrera au moins une fois cette sage-femme remplaçante.
La naissance au CALM est-elle aussi sécurisée que dans un hôpital normal ?
Scientifiquement confirmé
Plusieurs études confirment les bonnes performances de l’accouchement en maisons de naissance extra et intra-hospitalières comparées aux services obstétricaux. La dernière en date, menée par le NPEU (National Perinatal Epidemiology Unit) de l’Université d’Oxford (parue fin 2011) montre que les maisons de naissance dans un contexte d’accouchement à bas risque, sont des lieux sûrs pour le bébé et de surcroit offrent de réels avantages pour la santé de la mère. Cette étude britannique ne relève en effet aucune différence significative entre les services obstétricaux et les maisons de naissance, extra-hospitalières et hospitalières, concernant les taux de mortalité à la naissance ou tout juste après la naissance, ou les lésions qui peuvent survenir pendant l’accouchement. Elle met par ailleurs en avant que les futures mères subissent pendant le travail moins d’interventions (délivrance instrumentale, épisiotomie, césarienne) en maison de naissance et ont davantage de naissances « naturelles ».
Cette vaste étude a porté sur 64 538 femmes (monofoetales à terme, dont l’accouchement était prévu pour 19 706 dans un service obstétrical, 16 710 dans une maison de naissance attenante à un plateau technique, 11 282 dans une maison de naissance extra hospitalière et 16 840 à domicile). Son objectif était de comparer dans les différents lieux d’accouchement, aussi bien les résultats de santé périnatale et maternelle, le nombre et le type d’interventions pendant le travail pour des grossesses à bas risque. En conclusion, elle recommande que les femmes en bonne santé et quel que soit leur nombre de grossesses puissent avoir le choix du lieu de leur accouchement.
Quelques pistes pour comprendre cette situation qui semble paradoxale en France où on assimile - à tort - « médicalisation » et « sécurité ».
Le premier facteur de sécurité réside dans l'Accompagnement Global à la Naissance qui est proposé au CALM : une même sage-femme suit de façon personnalisée la future maman pendant la grossesse et la prépare à l'accouchement. Elle est ainsi mieux à même de suivre son évolution, elle la connaît le jour de l'accouchement. Pour la future maman, cela change tout : elle se sent en confiance et sait que ses souhaits seront respectés -tant que l'accouchement reste physiologique. Cette sécurité affective est primordiale pour le bon déroulement de l'accouchement.
La sage-femme ne s’occupe que de la future maman et du bébé le Jour J : il s'agit d'un niveau d'accompagnement presque impossible à obtenir à l'hôpital.
L'accouchement au CALM permet le plus souvent de ne pas interférer dans le processus naturel de la naissance par des gestes médicaux fréquemment pratiqués à l'hôpital (anesthésie péridurale, injection d'hormones pour régulariser les contractions, position imposée...). L'absence de ces gestes potentiellement iatrogènes (c'est à dire des gestes médicaux qui peuvent occasionner des troubles) lors d'un accouchement en maison de naissance permet d'améliorer la sécurité de l'accouchement. Voir les recommandations de l'OMS concernant un accouchement normal.
La bonne collaboration entre les sages-femmes du CALM et l'équipe des Bluets est également une condition de la sécurité au CALM. Les sages-femmes peuvent adresser une future maman pour avis ou prise en charge à l'équipe des Bluets.
Enfin, les futures mamans sont suivies au CALM uniquement lorsque leur grossesse présente un faible risque. Ceci permet d'éviter la plupart des complications. Ce principe de l'évaluation précise du risque durant toute la grossesse et de l'orientation vers la filière de prise en charge adaptée, est mis en place dans des pays tels les Pays Bas qui ont d'excellentes statistiques périnatales (et meilleures que la France) et correspond à l'application des dernières recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS).
Pour plus d'informations, voir notamment le site de l'AFAR (https://afar.info) et plus précisément les données relatives au lieu de naissance.
Après l'accouchement :
Y-at-il un suivi au CALM après la naissance ?
Les suites de couches se déroulent donc à domicile et s'organisent à l'avance. Il est bon de prévoir d'être entourée pendant les premiers jours qui suivent la naissance.
Pendant une dizaine de jours, la sage-femme qui vous a suivi vient régulièrement chez vous s'assurer que tout va bien pour la maman et le bébé, notamment pour la mise en route de l'allaitement, l'apprentissage des soins à donner au bébé ainsi que l'établissement de la relation mère-enfant et la récupération physique de la maman.
Votre sage-femme assure ensuite la visite postnatale et dans certains cas la rééducation périnéale.
Quels sont les soins donnés au bébé ?
Le bébé est déposé sur le ventre de sa maman à la naissance. Le score d'Apgar est établi mentalement par les sages-femmes présentes en appréciant essentiellement sa respiration, sa coloration, ses réflexes et son rythme cardiaque. Le bébé est observé afin de vérifier sa bonne adaptation à la vie extra-utérine, tout en le laissant sur le ventre de sa maman si tout se déroule normalement. Le temps de rencontre entre les parents et le bébé n'est pas minuté et est laissé à l'appréciation des parents, excepté intervention nécessaire auprès du bébé ou de la maman. La première tétée peut se dérouler dès que la maman et le bébé le souhaitent.
Ainsi, aucune intervention systématique n'est envisagée et les mucosités buccales ne seront aspirées que si nécessaire, de sorte que le bébé soit le moins possible séparé de ses parents. Un bain n'est pas préconisé par les sages-femmes pour ne pas refroidir le bébé mais ceci est laissé à l'appréciation des parents.
Enfin, la sage-femme examine l'enfant avant le retour à domicile, elle assure également sa surveillance lors des visites postnatales à domicile.
La réunion d’information, un préalable pour s’inscrire
Les futurs parents qui souhaitent être suivis et accoucher au CALM doivent obligatoirement participer à une réunion d’information. Cette réunion a lieu tous les premiers mardis du mois à 19 h au CALM, on vous y présentera les différents aspects de la maison de naissance.
Pour assister à une réunion d’information, vous devez impérativement vous inscrire via ce FORMULAIRE (disponible également dans les événements de l'agenda). Cependant, pour éviter une affluence dommageable au bon déroulement de la réunion ainsi que tout faux espoir, la réunion de chaque mois est désormais restreinte aux couples qui attendent un enfant pour dans 5 ou 7 mois après la réunion : la réunion de janvier concerne les grossesses à terme entre juin et août, celle de février les grossesses à terme entre juillet et septembre, celle de mars les grossesses à terme entre août et octobre, celle d'avril les grossesses à terme entre septembre et novembre, celle de mai les grossesses à terme entre octobre et décembre, celle de juin les grossesses à terme entre novembre et janvier de l'année suivante, celle de juillet les grossesses à terme entre décembre et février de l'année suivante, celle d'août les grossesses à terme entre janvier et mars de l'année suivante... Toutes les précisions sont sur l’agenda.
Le nombre de demandes de suivi est de plus en plus nombreux et dans le même temps le nombre de refus s'accroît au regard de notre impossibilité d'y répondre (rappelons qu'il n'y a que 8 sages-femmes au CALM et 2 chambres de naissance), nous avons du à contrecœur, réduire la distance domicile-CALM en transports en commun dans les conditions d'inscription. Les futurs parents doivent désormais habiter à 35 minutes maximum de la maison de la naissance.
En clair, militez avec nous, pour l'ouverture des maisons de naissance partout en France et pour tous les futurs parents !
Une fois l’inscription validée, vous recevrez trois petits podcasts (34 min au total), réalisés en interne, pour vous expliquer le fonctionnement de l’association et l'Accompagnement Global à la Naissance (AGN) et préparez ainsi la réunion d'information.
Souvenez-vous aussi que le suivi au CALM est sous conditions (cf. la rubrique Conditions de suivi et de naissance au CALM plus haut dans la page).
À l'issue de cette réunion, les futurs parents à qui l’accompagnement global à la naissance proposé par le CALM convient, laissent alors leurs coordonnées (en précisant la date du terme). Puis, une sage-femme recontacte le couple et lui propose un premier entretien afin d’évaluer ensemble si les conditions de suivi et d’accouchement au CALM sont bien réunies.
Étant donné les difficultés pour s’inscrire dans une maternité à Paris d’une part, et parce que la première rencontre avec la sage-femme n’a pas lieu tout de suite, il est fortement conseillé de s’inscrire par précaution, dans une maternité.